Cousine de la Citroën C5 Aircross hybride et de la DS7 Crossback hybride, la Peugeot 3008 est tout sauf banale dans sa forme, avec une face avant agressive qui combine une large calandre avec de minces phares full-LED et des feux de jour presque verticaux aux coins du pare-chocs (l’inconvénient est que vous risquez de les endommager, ou de subir des dommages, dans les parkings). Derrière, des phares sophistiqués (également à LED) restent allumés pendant la journée, créant une signature lumineuse originale. Elle est également spacieuse et bien finie. Cette version hybride rechargeable 4×4 (il en existe aussi une à traction avant) associe le 1,6 litre turbo essence à deux moteurs électriques pour une puissance totale de 302 chevaux. Par exemple, lors de nos mesures, le 0-100 n’a pris que 5,7 secondes. Le moteur arrière électrique est également utile en cas de conduite hors route légère et sur des surfaces glissantes. En revanche, cet hybride n’est pas le plus économique une fois la charge de la batterie épuisée (ce qui, au passage, fait perdre beaucoup d’espace aux bagages). Et sa position plutôt « ferme » qui favorise la conduite entre les virages présente un problème sur les nids de poule et les pavés.
POURQUOI L’ACHETER
Mis à jour pour fin 2020 (nouveaux phares, calandre et pare-chocs), ce crossover spacieux et soigné trouve dans ses versions hybrides rechargeables l’expression ultime de la performance et de la technologie. Le moteur turbo essence 1,6 litre de 200 chevaux est couplé à un moteur électrique de 110 chevaux intégré à la transmission automatique à huit rapports, rapide et pratique. Sur la Peugeot 3008 Hybrid4, un second groupe électrique de 113 ch porte la puissance combinée à 302 ch et réalise la traction 4×4 : il est relié à l’essieu arrière. Le résultat est une voiture polyvalente et brillante qui peut également se déplacer sans aucune émission (nous avons parcouru 40 km en ville en mode électrique). Mais la batterie de 13,2 kWh, située en partie sous le coffre, fait perdre 125 litres de capacité de chargement. Le système hybride augmente également le poids, qui est de 1840 kg à vide.
En revanche, en mixte, l’agilité de la Peugeot 3008 Hybrid4 est remarquable, surtout dans cette version GT Pack avec des jantes de 19 pouces. Mais cela, ajouté à la suspension pas si souple, fait que les nids de poule et les pavés se font sentir plus qu’ils ne devraient. Le confort est par ailleurs bon, et en conduite silencieuse on peut apprécier la fluidité du système hybride (qui, cependant, une fois la charge de la batterie épuisée, ne présente pas une consommation exceptionnelle). Comme pour toutes les voitures hybrides rechargeables, il est conseillé de faire fréquemment le plein, dans le cas de la Peugeot 3008, nous suggérons de commander le chargeur de 7,4 kW (la voiture accepte jusqu’à 3,7 kW en standard). L’équipement de sécurité est bon : la conduite semi-autonome est également de série dans le Pack GT de notre essai. Dommage qu’il n’y ait pas d’alerte de trafic transversal en marche arrière.
En parlant de sécurité, dans les tests effectués en 2016 (avec des critères moins stricts qu’aujourd’hui), la Peugeot 3008 a obtenu cinq étoiles et dans les crash tests, les scores sont bons, avec une certaine criticité dans les dommages causés au thorax du conducteur lors des chocs frontaux. En cas de collision, la zone située à la base du pare-brise peut causer de graves blessures au piéton. Parmi les options disponibles uniquement pour les versions GT et GT Pack figure la vision nocturne, pour améliorer la vision dans l’obscurité : elle utilise une caméra infrarouge frontale qui détecte la chaleur des piétons et des animaux (d’au moins 50 cm de hauteur). Les images, traitées par une unité de contrôle, sont affichées sur le tableau de bord, qui met en évidence les sujets en bordure de route par un carré jaune. Il devient rouge s’il y a un risque (une alarme est également donnée).
VIE A BORD
Tableau de bord et contrôles
Le design du tableau de bord est résolument original, avec le volant monté bas (cela ne plaira peut-être pas à tout le monde), le tableau de bord numérique moderne et bien configuré de 12,3 pouces au-dessus et les touches de contrôle sous l’écran de 10 pouces du système multimédia. La « climatisation » bi-zone est également contrôlée à partir de cet endroit (des boutons physiques seraient plus pratiques). Sinon, le système d’infodivertissement de la Peugeot 3008 Hybrid4 fait son travail, même si le logiciel a quelques années et qu’il n’y a qu’une seule prise USB à l’avant. Sur les écrans (y compris ceux d’Android Auto et d’Apple CarPlay, qui sont aussi standard que le GPS et la chaîne hi-fi), environ un tiers de l’affichage est gaspillé par des bandes latérales à moitié vides. Le court levier de vitesses automatique est moderne, tandis que pour la commande manuelle, des palettes (petites et fixes) se trouvent derrière le volant. Les boutons situés à gauche du volant, quelque peu cachés, comprennent ceux du maintien dans la voie et du centrage (ce dernier permet la conduite semi-autonome de niveau 2). Le grand compartiment situé devant le passager est éclairé, mais pas refroidi par la climatisation.
Assise
Il y a beaucoup de place pour quatre personnes dans la Peugeot 3008 Hybrid4 , et un troisième passager pourrait s’installer confortablement sur la banquette arrière si ce n’était pas pour la console centrale encombrée avec ses deux bouches de climatisation et ses prises USB. Les sièges sont confortables et offrent un bon soutien (également latéral). De série, celui du conducteur est réglable électriquement et mémorise deux positions ; les deux offrent une fonction de massage.
Compartiment à bagages
Commençons par les points négatifs : les 125 litres que la batterie du système hybride rechargeable vole par rapport aux autres versions de la Peugeot 3008. Cela laisse donc 395 avec la banquette en position d’utilisation et 1357 en position inclinée. En particulier, vous perdez environ 5 cm de hauteur, et le fond ne tombe pas. Mais deux valises peuvent encore y entrer ; de plus, l’ouverture carrée facilite le chargement, et la finition est soignée, bien que le seuil en plastique présente un risque de rayure. Le plancher de chargement au niveau de la butée du hayon (et des dossiers de canapé inclinables) est pratique, tout comme le seuil de 69 cm au-dessus du sol. Enfin, un double compartiment sous le plancher de chargement permet de ranger les câbles de recharge.
Utilisation
En ville
Le direction est excellente, tandis que le confort sur les pavés et les bosses n’est pas entièrement satisfaisant. En mode électrique, elle peut parcourir jusqu’à 40 km, tandis que lorsque la batterie lithium-ion est épuisée, la consommation de la Peugeot 3008 Hybrid4 est de 12,5 km/litre. La direction légère et le faible rayon de braquage facilitent les manœuvres et, compte tenu de la mauvaise visibilité à l’arrière, les caméras à 360°, qui sont de série, tout comme le système de stationnement semi-autonome, sont également très utiles.
Hors de la ville
Les trois moteurs de la Peugeot 3008 Hybrid4 ne manquent pas de verve, bien aidés par la boîte automatique à huit rapports (particulièrement rapide en mode Sport). La direction rapide et la bonne tenue de route : entre les virages, ce crossover est satisfaisant. La vigueur de la suspension et le système de freinage sont également remarquables. Un plein d’électricité suffit pour parcourir 50 km en mode électrique. Ensuite, elle couvre 15,2 km avec un litre d’essence.
Sur l’autoroute
Le confort acoustique est bon, le 1.6 étant presque inaudible à 130 km/h (vous pouvez même rouler à l’électricité, mais seulement pendant 30 km) ; les bruits de crissement et de roulement des pneus restent également exclus. En revanche, la suspension un peu raide et les roues de 19 pouces rendent audibles les changements d’asphalte et les joints de viaducs. Avec une batterie à plat, la consommation est de 12,3 km/litre : pas exceptionnel.
Tout-terrain
Grâce aux quatre roues motrices fournies par le second moteur électrique et à une bonne garde au sol (22 cm), la Peugeot 3008 Hybrid4 se débrouille bien sur les surfaces glissantes et les pistes hors route pas trop exigeantes. Dans les descentes abruptes, le contrôle de la descente en pente permet d’éviter de dépasser la vitesse programmée (moins de 30 km/h) : le conducteur n’a qu’à gérer la direction.